Dans le paysage des formations intensives, le DevOps s’impose comme une voie choisie par des adultes en reconversion ou en évolution professionnelle. Cette discipline, à l’origine très spécialisée, se vulgarise aujourd’hui grâce à des programmes courts qui misent sur l’apprentissage par l’action. 

Parmi ces approches, la formation DevOps en dix semaines proposée par La Capsule, bootcamp fondé en 2016, repose sur un principe simple : comprendre en faisant. Cette enquête s’appuie sur les témoignages d’anciens élèves, dont Aparna et Faouzi, afin de comprendre comment la pédagogie par projets façonne leur progression et leur confiance. 

 

Des projets concrets au cœur de l’apprentissage 

 

Pour Julie, qui a suivi la formation en 2025, l’un des aspects les plus marquants a été la place accordée aux projets tout au long de sa formation devops à La Capsule. « Les mises en situation sont constantes. On apprend toujours en construisant quelque chose, et c’est ce qui m’a permis d’acquérir de l’expérience rapidement », explique-t-elle. 

Elle décrit un rythme où les élèves alternent entre explications le matin et résolution de cas l’après-midi, dans un mouvement continu qui permet de voir immédiatement l’utilité de ce qui est appris. 

Ce modèle s’éloigne des cours magistraux traditionnels. Ici, chaque notion est reliée à un cas concret, ce qui ancre l’apprentissage de façon durable. « On comprend ce que l’on fait parce qu’on le fait vraiment », résume une ancienne élève. Faouzi, issu de la même promotion, exprime un ressenti similaire : 

« Le programme est très bien structuré, avec un bon équilibre entre explication et pratique. On répète énormément, on teste, on corrige. C’est cette répétition qui permet d’ancrer les compétences. »

 Les projets, conçus pour s’approcher des réalités rencontrées en entreprise, servent de fil conducteur. Ils permettent aux apprenants de voir une progression jour après jour, à travers des réalisations tangibles. 

 

Une dynamique collaborative 

 

L’apprentissage par projets ne repose pas uniquement sur la technique : il engage également une dynamique de groupe. Les projets sont souvent réalisés en binôme ou en petits groupes, ce qui oblige les élèves à échanger, à confronter leurs idées, et à construire des solutions ensemble. « Cette collaboration fait partie de l’expérience. On apprend des autres, on s’entraide. Cela rend l’apprentissage plus vivant », souligne Juliette. Pour Faouzi, cette dimension collective est un véritable moteur : « L’ambiance est bienveillante, chacun avance avec les autres. Les formateurs sont disponibles toute la journée, ce qui nous permet de ne jamais rester bloqués. » 

 

Une mise en situation professionnelle dès la formation 

 

L’un des objectifs affichés par la formation est de préparer les élèves à travailler dans des environnements où les équipes collaborent pour concevoir, améliorer et maintenir des services numériques. 

Pour cela, les projets proposés reproduisent des conditions proches de celles rencontrées en entreprise : tâches découpées, étapes à valider, explications à formuler devant les autres. 

Selon Marlène Antoinat, CEO et cofondatrice, cette approche répond aux attentes du marché : 

« Les entreprises recherchent des professionnels capables de réfléchir, de s’adapter et de collaborer. Les projets permettent de développer ces réflexes dès la formation. » 

Au terme des dix semaines, un accompagnement carrière vient prolonger cette mise en condition : ateliers CV, entraînements aux entretiens, conseils sur les pratiques professionnelles. L’établissement annonce un taux de retour à l’emploi de 90 %, régulièrement mis en avant et vérifié. 

 

Une immersion qui transforme la manière d’apprendre 

 

Les témoignages d’Aparna et de Faouzi montrent comment l’apprentissage par projets, associé au rythme intensif, contribue à installer une logique de progression continue. La mise en situation, la répétition et l’entraide permettent de dépasser l’appréhension initiale et d’acquérir une confiance nouvelle. 

Pour ces élèves, la formation ne se résume pas à une accumulation de connaissances, mais à une manière d’apprendre un métier en le pratiquant. Une pédagogie qui illustre, plus largement, la façon dont les formations intensives redéfinissent aujourd’hui les parcours de reconversion dans le numérique.