5 erreurs que font les dirigeants de TPE avec leur trésorerie (et comment les éviter) La trésorerie, c’est le véritable baromètre de la santé d’une entreprise. Pourtant, de nombreuses très petites entreprises (TPE) connaissent des difficultés non pas à cause d’un manque de clients, mais d’une mauvaise gestion de leurs flux financiers. Manque d’anticipation, confusion entre chiffre d’affaires et argent disponible, absence d’outils de suivi… autant d’erreurs qui peuvent fragiliser une activité. Voici les 5 erreurs les plus fréquentes et surtout, comment les éviter. ⸻

Erreur n°1 : Confondre chiffre d’affaires et trésorerie

C’est une erreur classique chez les dirigeants de TPE : penser que le chiffre d’affaires réalisé correspond à la trésorerie disponible.

Or, le chiffre d’affaires représente uniquement le total des ventes facturées, pas l’argent réellement encaissé.

Entre les délais de paiement, les impayés ou encore la TVA à reverser, la trésorerie réelle est souvent bien inférieure au chiffre d’affaires.

Pour y remédier in faut donc, suivre régulièrement les encaissements et décaissements sur un tableau de bord comptable ou un logiciel de gestion pour savoir exactement ce qu’il reste sur le compte de l’entreprise.

Erreur n°2 : Ne pas anticiper les charges fixes et fiscales

Les cotisations sociales, la TVA, les impôts, le loyer, les abonnements logiciels… ces charges reviennent chaque mois ou chaque trimestre, parfois avec des montants élevés.

Beaucoup d’entrepreneurs sont pris au dépourvu faute d’anticipation. C’est pourquoi il faut établir un prévisionnel de trésorerie mensuel qui intègre les échéances connues à l’avance.

Mettre de côté un pourcentage fixe du chiffre d’affaires sur un compte séparé peut aussi permettre d’éviter les mauvaises surprises lors des échéances fiscales et sociales.

Erreur n°3 : Accorder trop de délais de paiement aux clients

Accorder des facilités de paiement à ses clients peut sembler commercialement avantageux… mais cela risque majeur d’épuiser votre trésorerie. Les retards de paiement sont l’une des premières causes de tension financière chez les TPE.

Le bon réflexe : fixer des délais de paiement clairs sur les factures (idéalement 30 jours maximum) et relancer systématiquement les clients dès qu’une échéance est dépassée. Des outils de facturation modernes permettent aujourd’hui d’automatiser ces relances.

Erreur n°4 : Mélanger finances personnelles et professionnelles

C’est une erreur fréquente, surtout dans les petites structures : utiliser le même compte bancaire pour les dépenses personnelles et professionnelles.

Par conséquence, il devient impossible de suivre correctement les mouvements de trésorerie de l’entreprise, et cela peut compliquer la déclaration fiscale ou comptable.

Afin d’éviter cette erreur, il recommandé d’ouvrir un compte professionnel dédié, même en micro-entreprise, pour mieux séparer les flux et éviter toute confusion. Cela facilite aussi la communication avec le comptable ou le banquier en cas de besoin.

Erreur n°5 : Ne pas avoir d’outils de suivi en temps réel

Beaucoup de dirigeants se contentent de leurs relevés bancaires ou d’un fichier Excel pour suivre leur trésorerie.

Le problème de ces méthodes, c’est qu’elles ne donnent qu’une vision partielle et souvent décalée dans le temps sur l’état réelle de la trésorerie.

Le bon réflexe est de s’équiper d’un outil de gestion qui centralise les factures, paiements, dépenses et taxes.

Les solutions modernes, comme celles proposées par certaines plateformes de gestion d’entreprise, permettent d’obtenir une vue claire et instantanée de la situation financière, facilitant la prise de décision au quotidien.

En résumé

La bonne gestion de trésorerie ne repose pas uniquement sur des connaissances comptables, mais surtout sur des réflexes simples : anticiper, séparer, automatiser et suivre en continu.

Une entreprise qui maîtrise ses flux de trésorerie se donne les moyens de se développer sereinement, même dans un contexte économique incertain.